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La Ligne Bleue

LA LIGNE BLEUE, UNE BALADE POUR DÉCOUVRIR SPA.

Regardez bien, vous le voyez ? Un pavé de couleur bleu scellé dans le sol. Suivez-les, ces « couronnes » de la Ligne Bleue vous invitent à la promenade, sans carte, en parfaite liberté. Découvrez Spa, ses lieux emblématiques, mais aussi ses coins méconnus. Inutile de partir à l’aventure, il suffit de suivre les couronnes. Nous vous souhaitons une belle découverte !

Bienvenue à l’Office du Tourisme de Spa ! Ce bâtiment le plus significatif de Spa, construit en 1880 par l’architecte bruxellois Victor Besme et restauré en 2012 par l’architecte Léo Haesbroeck, se nomme le Pouhon Pierre le Grand. Ce prestigieux édifice abrite la principale source minérale de la ville dans un pavillon octogonal. Osez gouter son eau et découvrez ce goût ferrugineux particulièrement prononcé. A côté de la source, vous pouvez observer un médaillon d’albâtre et un texte en latin offert par le Tsar Pierre le Grand en reconnaissance de sa guérison après une cure en 1717. Un vaste jardin d’hiver, associant fonte et maçonnerie, est annexé au pavillon octogonal.

Ca y est, c’est parti, laissez-vous guider par la Ligne Bleue. En sortant de l’Office du Tourisme, vous apercevez sur votre droite l’Hôtel du Lion Noir, dans lequel ont séjourné de nombreuses personnalités, dont Victor Hugo. Face à vous, la Maison Charlier, le principal bâtiment Art Nouveau de Spa construit en 1902, porte le nom de son architecte.

Suivez la Ligne Bleue, elle vous emmène vers le Perron. Depuis le Moyen-Âge, les perrons sont les symboles des libertés des villes et des villages de la Principauté de Liège. Initialement, le perron de Spa se trouvait rue du Marché. Il a été démoli en 1870 pour construite le Pouhon Pierre le Grand, certains éléments ont été conservés pour ériger l’actuel monument à la fin du 19ème siècle. Juste derrière, l’Hôtel de Ville de Spa. Ce bâtiment construit en 1876 par l’architecte liégeois Barthélémy Digneffe pour un notable spadois Lambert Xhrouet n’a pas toujours occupé cette fonction. Il fut d’abord un hôtel. Acheté au début du 19ème siècle par William Cockerill, il fut ensuite un hôtel particulier et une école avant de devenir, en 1941, l’Hôtel de Ville de Spa que vous apercevez aujourd’hui.

Retournez-vous. Vous apercevez une pyramide de verre, il s’agit du Pouhon Prince de Condé, l’une des sources de Spa mais aussi un lieu d’expositions. Cette pyramide dessinée en 1988 par l’architecte spadois Marcel Geenen est venue compléter une construction de métal et de verre typique de fin du 19ème siècle.

Vous traversez le piétonnier de Spa. A côté de l’emplacement de la maison où séjourna Casanova en 1767, voyez-vous cette plaque qui rend hommage au violoniste Georges Krins, un musicien spadois décédé sur le Titanic en 1912 ? Il joua, dit-on, « Plus près de toi mon Dieu » alors que le paquebot était en train de sombrer.

Vous vous dirigez vers le Parc de Sept Heures. A votre gauche, vous apercevez le Casino et les Anciens Thermes, nous en parlerons tout à l’heure lorsque vous emprunterez la rue Royale.

Vous découvrez la Place Royale et un petit édifice en fonte ajourée de la fin du 19ème siècle abrite des appareils météorologiques. A peu de détails près, on trouve le même édifice à Mérano dans le Tyrol italien. Mérano, à l’époque autrichienne et l’une des villégiatures préférées de l’impératrice Sissi, faisait sa publicité dans les journaux spadois. Spa faisait aussi sa publicité dans les journaux de Mérano.

Vous longez le prestigieux Radisson Blu Palace Hôtel. En été, y logent les stars de la chanson française lors des Francofolies et les pilotes de Formule 1 durant le Grand Prix de Spa-Francorchamps. Le funiculaire, inauguré en 2004, vous permet d’accéder aux Thermes de Spa, construits par l’architecte liégeois Claude Strebelle, ou simplement de contempler le magnifique panorama de Spa et des vastes forêts du sud de la ville. L’ancienne fontaine « Aux Armes d’Autriche » située derrière le Pouhon Pierre le Grand avant sa rénovation, a été replacée au pied du funiculaire. L’eau de cette fontaine provient de la source Marie-Henriette.

Vous pénétrez dans le Parc de Sept Heures, appelé depuis le 17ème siècle successivement prairie, puis promenade, et enfin Parc de Sept Heures. Pourquoi ce drôle de nom ? Parce qu’à l’époque, les curistes s’y promenaient en fin de journée pour digérer les nombreux verres d’eau qu’ils avaient dû ingurgiter. Cet espace vert n’est-il pas reposant ? Sur votre gauche, la Galerie Léopold II a été inaugurée en 1878. Cette galerie, typique des villes d’eaux de la fin du 19ème siècle, est l’un des patrimoines exceptionnels de Wallonie. Les deux pavillons de briques aux toitures bombées en zinc ont servi de salles de fêtes jusqu’à la construction du Casino en 1908. L’un d’eux accueille aujourd’hui une brasserie artisanale : la Bobeline.

Au bout du Parc, en rejoignant l’avenue Reine Astrid, la Ligne Bleue vous conduit devant un magnifique bâtiment : l’ancienne villa Royale. Cet ancien hôtel est composé de trois corps de logis sobres en briques peintes et fenêtres à encadrement de pierre de taille. En 1894, il est acheté par le roi Léopold II. Son épouse y réside de façon quasi permanente, la reine Marie-Henriette y décède le 20 septembre 1902. Le pavillon central est occupé aujourd’hui par le Musée de la Ville d’eaux. Au rez-de-chaussée, vous trouverez la très riche collection de Bois de Spa ou Jolitès, et des expositions temporaires à l’étage. A l’arrière, dans le charmant jardin à l’anglaise, se trouvent les Ecuries de la Reine, devenues aujourd’hui le Musée spadois du Cheval.

Vous remontez à présent la rue Reine Astrid en direction du centre-ville. Vous apercevez le monument Maréchal Foch et le monument aux Morts. Ces deux édifices nous rappellent cette épisode ô combien douloureux : la Première Guerre Mondiale. Le Maréchal Foch appréciait Spa, il y vint de nombreuses fois à Spa après la Guerre 1914-1918, mais aussi en 1919 avec les commissions d’armistice et à l’occasion de la Conférence de Spa de 1920. Après son décès, la ville de Spa fit élever ce monument à sa mémoire, œuvre du sculpteur de Zoete, inauguré en 1932 en présence de la Maréchale Foch. Le Monument aux Morts, œuvre de l’architecte Flagothier et du sculpteur Thys, fut inauguré en 1921.

Attardez-vous sur la Place Verte, flâner parmi les boutiques de luxes, laissez-vous tenter. Cette place doit son nom à ses arbres majestueux. La Ligne Bleue vous conduit jusqu’au quartier, autrefois ouvrier, du Vieux-Spa … l’occasion de découvrir deux ou trois anciennes cours, dont la cour Henrard.

La rue de la Poste vous permet de longer l’ancien Etablissement des Bains. Les anciens Thermes, inaugurés en 1868, ont accueilli les curistes jusqu’en 2004, avant d’être remplacé par les Thermes de la colline d’Annette et Lubin. Léon Suys, l’architecte qui a conçu ce bâtiment a aussi dessiné la Bourse de Bruxelles. Ses équipements d’avant-garde ont été imités dans de nombreuses villes thermales européennes. Comme beaucoup de constructions du 19ème siècle, il mélange plusieurs styles architecturaux, d’où le nom de « style éclectique » qui leur a été donné. Il possède un très beau hall d’entrée. Les cabines de bain décorées de céramique de Hasselt étaient équipées de magnifiques baignoires en cuivre, dont on peut voir un exemplaire dans le porche d’entrée.

Juste après les anciens Thermes, sur votre droite, cet imposant bâtiment, c’est le Casino. Ce bâtiment et le Kursaal qui lui est annexé ont été construits de 1905 à 1908 par l’architecte préféré du roi Léopold II, Alban Chambon, pour remplacer la Redoute, l’ancien casino du 18ème siècle. La « façade à rue » a été refaite dans l’esprit de celle du 18ème siècle. Le vaste Kursaal, l’actuelle salle des fêtes, en retrait des jardins du Casino, de ligne sobre et harmonieuse, rare à l’époque, rappelle le style Louis XVI. Il fut érigé en 6 mois à peine, par 400 ouvriers, de janvier à juillet 1908.

C’est bientôt la fin de la Ligne Bleue, mais avant de regagner le Pouhon Pierre le Grand, ne manquez pas l’église de style roman-rhénan Saint-Remacle. Construite en 1885, elle reflète la prospérité que connaissait Spa à la fin du 19ème siècle par son architecture et sa prospérité. Les funérailles de la reine Marie-Henriette y furent célébrées le 22 septembre 1902, en présence de son époux le roi Léopold II et de son neveu le prince Albert, qui fut ensuite le roi Albert Ier.

50 mètres plus loin, sur la cascade monumentale construite en 1862, figurent les noms de 170 personnalités plus ou moins célèbres qui sont venues prendre les eaux à Spa entre le 16ème et le 20ème siècle, comme Montaigne, Léopold III, la reine Astrid ou Poincaré. Du côté de la rue Sauvenière, un bas-relief de marbre blanc représentant la reine Marie-Henriette, encadré des armoiries royales, orne le haut du mur d'où, entre de grosses pierres, jaillit abondamment l'eau de la fontaine.

B-4900 Spa (Spa)

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